Qui suis-je ?
Je suis née et j’ai grandi en Alsace, à Wittenheim puis à Rixheim, ni tout à fait à la ville ni tout à fait à la campagne. J’ai commencé mes études à Illkirch Graffenstaden. Dans le tram pour s’y rendre, une petite voix chantait tous les noms des arrêts avec un accent à peine exagéré.
Je confectionne des bredelas avec ma mère et ma sœur depuis que je suis en âge de tenir un emporte pièce.
Et bien avant ça, dans les années 60, mes grands-parents tenaient un restaurant alsacien à Mulhouse. Une institution, paraît-il ! Les journalistes des Dernières Nouvelles d’Alsace y avaient tous leur table, on y mangeait une “choucroute monstre” et parfois des cochons de lait entiers. L’agneau d’Or, que j’aurais tant aimé connaître.
Ceci étant dit et aussi loin que je m’en souvienne, la cuisine a toujours été une histoire de femmes dans ma famille, et d’hommes qui adorent manger.
J’aime toutes les cuisines, j’aime lire des livres de recettes, j’aime les imaginer, j’aime en entendre parler et j’aime encore plus les dévorer (j’en ai d’ailleurs fait mon métier).
Aujourd'hui styliste culinaire, je mets ma passion pour la cuisine au service des marques alimentaires. Je cuisine, je mets en scène, j’embellis, sous l'œil des photographes ou des vidéastes.
Mais si j’ai décidé de m'arrêter sur celle de ma région - celle qui n’a pas trop la côte chez les amateurs de végétal, mais celle que je connais le mieux, celle qui est rustique et datée, mais celle qui me réconforte - c’est parce qu’elle est le reflet d’une culture unique, d’un fantastique héritage culinaire, de bons produits et de personnes qui ont à coeur de les produire. Un ancrage, un retour aux origines qui fait du bien lorsqu’on vit à 400km de sa région natale.
@florianedu